Un jour, le petit Maurice Baquet a baptisé son violoncelle Cerébos, car c’était un violon-sel. Il n’avait pas dix ans et avait déjà cessé depuis longtemps de se prendre au sérieux. Puis, il s’est multiplié : il a fait de l’agitprop avec le groupe Octobre des frères Prevert. Il a été chanteur d’opérette, acteur de cinéma, un peu champion de ski et passionnément alpiniste. Un jour, “Momo” devenu grand a rencontré Robert Doisneau qui lui a donné deux ailes.
Car un violoncelle, ça prend deux ailes. Pour rendre hommage à l’insaisissable et multiple Maurice Baquet Hervé Bodeau a conçu un double portrait chinois assemblant des mots et des images comme les pièces d’un puzzle. De deux puzzles : Lin livre et un album de photographies rassemblés dans ce coffret.
La vie de M. Baquet, violoncelliste, comédien et alpiniste né en 1911. Il fut l’ami de Prévert, Doisneau, mais aussi des alpinistes Rébuffat et Frison Roche. De Paris à Chamonix, des salles de spectacles aux dalles de granit, il dédia sa vie à l’art et à la montagne.