A Thèbes, il y a trois mille ans, des milliers de prêtres et de prêtresses servaient le dieu Amon dans son domaine. C’est à la rencontre de cette société du temple de Karnak, à un moment troublé de l’histoire de l’Egypte, la Troisième Période intermédiaire (1069-655 av. J.-C.), qu’invite cet ouvrage. Il été conçu à partir d’un ensemble de cercueils, conservés au musée de Grenoble, ayant appartenu à des “chanteuses d’Amon”.
Qui étaient ces femmes et que faisaient-elles ? Pour tenter de répondre à cette question qui ouvre sur la société thébaine du tournant du premier millénaire, plus de 270 oeuvres sont réunies, essentiellement du Louvre mais aussi d’autres musées français et européens, éclairées par les contributions d’égyptologues à la pointe des recherches. Ainsi un pan de l’histoire égyptienne, jusque-là inaccessible au public, se dévoile.
Découverte de la société thébaine de la troisième période intermédiaire égyptienne, de 1069 à 664 av. J.-C. Au nord de la ville se trouvait le temple de Karnak, consacré notamment au dieu Amon-Ré. A l’époque où le pouvoir pharaonique était relativement instable, ce complexe religieux constituait un centre politique majeur où les femmes jouaient un rôle important